Je suis dans mon lit dans une grande chambre aux draps humides... j'entends les bruits de la forêt, ceux de la nuit qui intriguent et me font me dire : je suis en Afrique.

J'ai baptisé E.T. un chat des rues de mon quartier, une belle intelligence qui sait y faire avec les humains, quand je le croise, il me suit, puis accélère pour me dépasser et... s'arrête devant ma maison !

Il y a peu de temps, j'ai fait une balade en forêt avec une copine, soudain, wouah : l'envol de deux faisans !

Un soir, dans un groupe de transe, j'ai entrainé tout le groupe à écraser tous les monstres de la terre, sans un mot, chacun a compris, et les uns après les autres, ils ont suivi mes mouvements, lorsque nous en avons parlé après, c'était top.

Me retrouver dans un bistro avec mon amie Gwen lors de notre voyage à Bali, et ce constat partagé que nous venions de vivre un moment rare et exceptionnel en assistant à la grande cérémonie des funérailles, moment collectif festif pas du tout triste, tout en couleurs, chants, danses, et odeurs.

Je suis à l'école maternelle où j'ai vécu de drôles de moments de bonheur, lorsque nous n'étions pas sages, la punition était de monter sur sa chaise les mains derrière la tête, et si l'on continuait, c'était debout sur la table... Dans ma confusion d'enfant, j'adorais être debout sur la table, les mains derrière la tête et envoyer des grimaces aux copains d'en bas... J'étais punie tout le temps et pour moi c'était un jeu.

Quand j'ai entendu le pianiste Richter en concert wouah !

Un ami au chomage, m'a appris hier qu'il avait un nouveau job et commençait lundi prochain ! Un grand bonheur en ces temps difficiles.

Quand je compte les clochettes des brins de muguet et que j'en trouve 13.

J'ai visité le jardin d'une amie hier et ai découvert un magnifique yucca que je ne pouvais pas imaginer en normandie : naturelle beauté qui me plaît.

Manger petit à petit : une oreille, l'autre, un pied, l'autre, puis le nez... d'un ourson en chocolat.

Le jour où Thierry m'a proposé de faire le régime Happython.

Le jour où j'ai aidé mon père à enterrer le chat de la famille qu'il avait fallu faire euthanasier, je savais mon père profondément triste et ne voulais pas le laisser seul à cette tache... Je suis contente à chaque fois que je pense à ce moment difficile où je me suis sentie utile pour lui.

Ce qui me rend heureuse, c'est de sentir qu'une personne âgée se détend jusqu'à s'endormir quand je la masse en la lavant.

Quand je peins une toile : entrer en résonance avec un détail de matière, laisser mon imagination courir et suivre le fil sans réfléchir ni construire.

Je viens de faire une sophro avec une patiente que j'accompagne, j'étais très centrée sur elle, son besoin, ses attentes... pendant la sophro, je me suis oubliée pour qu'elle prenne sa place... j'adore !

Sur le chemin de l'école, m'arrêter dans le jardin de cette mamie qui me laissait plonger mon nez dans les iris !

Prendre un bon bain chaud avec des huiles essentielles et prendre mon temps.

Plonger mon nez dans un jasmin en fleurs, quand c'est la saison, je vais exprès dans les jardineries.

Quand j'ai passé deux jours au bord de la mer dans un endroit pas forcément joyeux a priori : Dunkerque, j'étais avec mon amoureux, nous nous baladions sur la plage avec notre musique box, nous nous sentions libres jeunes et heureux, l'avenir était devant nous l'amour nous transportait.

Un jour, en Afrique, je me trouvais dans un village avec pas grand chose sur moi à donner aux enfants, pieds nus avec de vieux vêtements et tout sourire à mon attention, je portais des petits bracelets en forme de lacets, j'ai fait la distribution et la plus petite avait un poignée trop mince... Elle me l'a fait comprendre, j'ai pris le temps de faire un tour de plus et lui montrer comment l'enlever, le remettre quand elle a réussi... sa joie m'a touchée.

Marcher lentement les pieds nus dans l'herbe.

Lors d'une de mes expos sur Rouen, il y a quelques années, avoir la bonne surprise de voir des amis venus de Paris et d'autres, de Deauville.

J'adore rêver, un jour j'ai fait un grand rêve où dans une course poursuite, j'avais la faculté de me fondre dans le décor pour échapper à des guerriers... Au final, j'ai traversé une porte et découvert un paysage merveilleux, immense et sous un ciel magnifique... au réveil, j'étais en super forme.

Renoncer à comprendre TOUS les êtres humains et me dire que sans doute, ils ne se comprennent pas eux-mêmes.

Ce qui me rend heureuse, ce sont les choses simples, comme une promenade dans la nature.

Le jour où j'ai compris que personne ne peut me rendre heureuse.

J'étais sans nouvelles d'un ami depuis quelques mois malgré mes mails... et messages. Ce week-end, il m'a laissé un message, j'étais ravie d'entendre sa voix.

Faire une sieste à mi-ombre quand il fait beau.

D’avoir rencontré un homme qui a enfin su me donner du plaisir !

Le jour où mes amis Jac et Gilles m'ont annoncé qu'ils allaient être parents.

Deux amis peintres ont entrepris il y a quelques mois de réaliser une grande toile commune, j'ai découvert l'oeuvre hier !

Lors de ma première expérience du shiatsu, j'ai eu une sensation de légèreté dans les genoux, jamais connue, j'ai été étonnée et très détendue.

Quand je suis arrivée chez mon ami JPA et son épouse hier midi, il y avait une toile de JPA parmi ses dernières oeuvres, un petit chef d'oeuvre de couleurs qui a tout de suite attiré mon oeil et provoqué : émerveillement !

Le jour où le fils d'ami en vacances chez ses grands-parents, n'a pas voulu parler avec ses parents au tél, et disait tout le temps : "Je veux parler à Claudie" dès que je repassais le tél à l'un des parents, il recommençait...

J'aime découvrir un livre qui me passionne, et être plongée dedans au point de ne pas le quitter tant que je n'ai pas fini.

Me lever le matin de Noël et constater que le morceau de gâteau laissé pour le Père Nöel avait disparu.

Dans un groupe de thérapie, un copain a été pris d'un rire compulsif, ce rire d'enfant spontané qui ne peut pas s'arrêter et fait mal au ventre, d'un coup je suis partie dans le même truc... Une sensation formidable et un grand bien être après.

Quand je me cachais derrière les arbres et que mon chat apparaissait soudainement, faisant semblant de me sauter, dessus puis rebroussant chemin pour ne pas être attrapé.

Me dire que j'ai du mal à trouver un moment de bonheur quand je suis fatiguée, puis en trouver un sans réfléchir.

Beaucoup de papier, un petit rien dedans, la magie des couleurs, c'était les pochettes surprises de mon enfance, pas n'importe lesquelles, non non, uniquement celles que Tante Suzanne avaient dans un coin de sa petite épicerie si encombrée.

Avoir fait découvrir le hammam à mes copines Fred et Gwen.

J'aime découvrir : une coccinelle dans la nature, un trèfle, une idée, un auteur, un artiste.

Le jour où j'ai appris la naissance de Paul.

Ce qui me rend heureuse, c'est un bon petit plat que je cuisine pour toute la famille réunie... Et puis bien sûr, leur réussite et notre bonne entente.

J'ai reçu dimanche dernier un couple simple et heureux, leur bonheur est contagieux !

Le début de cette année 2012 a été difficile pour moi et ma famille, jusqu'au jour où j'ai appris que mon papa atteint de DMLA... ne finirait pas ces jours : aveugle... Cette simple nouvelle a effacé une grande part de la tristesse passée et m'a permis de reconnecter l'énergie. Quand le sort s'en mêle, tout faire pour connecter la moindre lueur peut réchauffer grandement !

En voyage d'étude sur les tradis praticiens, nous avons été accueillis par malades, soignants et villageois, au rythme des djembés, chants et danses,... un bonheur de frissons, et des échanges de regards mouillés d'émotions.

Théo a deux ans et s'est cogné dans le salon, il pleure, sa maman est occupée, donc je vais le voir et lui demande où il a mal... il prend ma main, la pose sur son front et caresse son front avec sa main... avant les bisous de réconfort.

Mon week end à Istanbul il y a plus de dix ans, la magie de la lumière sur la ville, et la balade sur le Bosphore en fin de journée qui me connectait à la sérénité.

Mon bonheur en ce moment, c'est un projet de voyage que nous avons avec mon mari et nos filles. On en parle, on réfléchit, on propose... On échange. C'est une jolie façon de communiquer.

Ecouter mon amie Nicole parler de ses rencontres avec des maîtres bouddhistes.

Le jour où j'ai pu prendre ma mère dans mes bras après une longue période difficile.

Prendre une douche au savon soir, frotter, virer les peaux mortes, m'imprégner de l'odeur, et me dire que j'évacue le négatif, que je me ressource et me recentre.

Ce qui me rend heureuse, c’est l'amour, évidemment..

Quand j'ai lu "Le tao de la physique" de Fritof Capra, j'ai traversé de nombreuses joies et émerveillements.

Manger des carottes rapées avec une pointe d'ail.

Ce qui me rend heureuse, c'est un ami qui vient me rendre visite.

La balade en forêt pour trouver des champignons, le moment où, après un temps bredouille, je crie : "Ça y est, j'en ai un !"

Assister à des funérailles royales à Bali, être dans la foule et constater les sourires, le calme, le respect, échanger des regards, rencontrer la bienveillance d'une vieille femme à côté de moi, sans doute touchée par mon étonnement... une journée exceptionnelle !

Ces moments particuliers où je retrouve les sensations de calme, de paix, souvenirs de mes voyages : d'un coup l'Asie ou l'Afrique m'apparaissent.

Dans mon travail, lorsqu'une personne me témoigne sa confiance sans forcément l'exprimer explicitement d'ailleurs, je connecte une gratitude profonde et sincère qui me met en paix, j'ai alors le sentiment d'exister.

Fermer la porte de la maison, porter mon sac à dos et partir.

Entendre mon pote JPA artiste peintre raconter l'histoire d'un de ses tableaux.

Il est presque 20h30, j'ai faim et je vais manger des légumes mélangés à de la semoule avec des épices et de la menthe fraîche, du pain et du fromage de Neufchatel avec un verre de vin que les amis m'ont laissé samedi dernier et après... je serai top bien repue ce qu'il faut... là, je remercie le ciel et les dieux créateurs d'avoir cette grande chance.

Je bosse aux US, c'est la saint Valentin, il y a 24 ans environ, j'arrive au bureau et découvre un petit coeur en chocolat enveloppé de papier rouge posé devant l'ordi... je n'ai jamais su qui... petit bonheur et peut être grand bonheur loupé...

Un instant assise auprès de la cheminée du salon, un après-midi d'hiver ! Après les partiels, plongée dans un bouquin de Clavel, Les petits bonheurs à boire un cacao et mon chat sur les genoux ! Evasion et chaleur !

Le jour où je suis restée assise en contemplation devant une toile de Modigliani.

Je suis contente le matin quand je me souviens d'un rêve.

Aller pêcher des coques ou des moules, les préparer et les manger entre amis.

Le jour où j'ai pu enfin me libérer de mon mec qui me battait. Ce jour-là, j'ai été fabuleusement heureuse.

Enfant, j'ai eu la chance d'avoir un tourne-disques... Je n'avais que quelques disques de musique classique, là je jouais au chef d'orchestre et partais dans la musique, battais des bras, des mains, hochais de la tête, et bien sûr, saluais la foule imaginaire à la fin... un grand bonheur !

J'ai découvert le musée Dali en Espagne avec une profonde joie, un émerveillement face à autant de liberté.

Être à jour dans mon travail.

Courir dans la cabane au fond du jardin, et y découvrir au printemps les petits chats nouveaux nés.

Neuf jours de régime et une petite chansonnette émerge en moi : happy happypy happy happy Happython !

Visiter Paris en bateau-mouche, je l'ai vécu enfant et refais avec des amis il y a environ 4 ans, trop top !

Que de moments heureux, quand mon amoureux de maternelle m'attendait pour entrer en classe, et me prenait par la main dès mon arrivée.

Refuser : la violence, la haine, la torture, en conscience, qu'il est très facile de tomber dedans.

Le jour où je me suis autorisée à dire à un patron malhonnête (il pratiquait des jeux de surfacturation...) ce que je pensais de lui simplement, sans hausser le ton, en restant polie, j'ai quitté ensuite la boîte plus légère.

Quand j'ai pu vaincre ma trouille chez le dentiste, grâce à un travail en sophro.

J'ai été très touchée par le livre de Coelho : Véronika décide de mourir, derrière cette tristesse, j'y ai trouvé une telle profondeur humaine que je me suis sentie bien, en phase, heureuse et sereine de toucher cette profondeur.

Sentir la fleur d'oranger.