Le début de cette année 2012 a été difficile pour moi et ma famille, jusqu'au jour où j'ai appris que mon papa atteint de DMLA... ne finirait pas ces jours : aveugle... Cette simple nouvelle a effacé une grande part de la tristesse passée et m'a permis de reconnecter l'énergie. Quand le sort s'en mêle, tout faire pour connecter la moindre lueur peut réchauffer grandement !

Un homme m’a apportée des cerises aujourd ’hui.

Fermer la porte de la maison, porter mon sac à dos et partir.

J'adore me plonger sous la couette quand les draps sont tout frais après avoir séché au grand air.

Récemment, ce qui m'a rendue heureuse ? Les résultats de fin d'année de mes 3 enfants ! Sinon, de partager des moments en famille, entre amis... Les petits bonheurs de la vie au quotidien me rendent heureuse !

Enfant, j'ai eu la chance d'avoir un tourne-disques... Je n'avais que quelques disques de musique classique, là je jouais au chef d'orchestre et partais dans la musique, battais des bras, des mains, hochais de la tête, et bien sûr, saluais la foule imaginaire à la fin... un grand bonheur !

La détente que j'éprouve quand je me masse le cou et la tête, je ne pense plus à rien et me sens légère.

J'ai baptisé E.T. un chat des rues de mon quartier, une belle intelligence qui sait y faire avec les humains, quand je le croise, il me suit, puis accélère pour me dépasser et... s'arrête devant ma maison !

Refuser : la violence, la haine, la torture, en conscience, qu'il est très facile de tomber dedans.

Un instant assise auprès de la cheminée du salon, un après-midi d'hiver ! Après les partiels, plongée dans un bouquin de Clavel, Les petits bonheurs à boire un cacao et mon chat sur les genoux ! Evasion et chaleur !

Dans un supermarché, une petite fille espiègle mettait à l'épreuve ses parents en courant dans tous les sens et attrapant les produits à sa portée le sourire aux lèvres, je l'observais, elle m'a vu et son regard espiègle a transpercé le mien, je lui ai dit : "Toi, tu as raison, tu t'amuses bien ici !". Elle a rigolé et s'est blottie contre moi.

Un jour, en Afrique, je me trouvais dans un village avec pas grand chose sur moi à donner aux enfants, pieds nus avec de vieux vêtements et tout sourire à mon attention, je portais des petits bracelets en forme de lacets, j'ai fait la distribution et la plus petite avait un poignée trop mince... Elle me l'a fait comprendre, j'ai pris le temps de faire un tour de plus et lui montrer comment l'enlever, le remettre quand elle a réussi... sa joie m'a touchée.

Faire la planche en regardant le ciel, me laisser bercer par l'eau et plonger mon imaginaire dans les nuages ou le ciel bleu.

Marcher en bord de mer juste les pieds dans l'eau et surtout un dimanche matin quand la plage est déserte... Sentir le sable mouillé sous les pieds, les caresses du vent, et se dire que la nature est bien faite pour qui sait l'entendre.

Mon week end à Istanbul il y a plus de dix ans, la magie de la lumière sur la ville, et la balade sur le Bosphore en fin de journée qui me connectait à la sérénité.

J'étais sans nouvelles d'un ami depuis quelques mois malgré mes mails... et messages. Ce week-end, il m'a laissé un message, j'étais ravie d'entendre sa voix.

Accepter mes émotions négatives plutôt que les mettre sur le dos des autres, ainsi je me sens humaine et vivante.

Sentir l'odeur du papier d'arménie.

Je viens de faire une sophro avec une patiente que j'accompagne, j'étais très centrée sur elle, son besoin, ses attentes... pendant la sophro, je me suis oubliée pour qu'elle prenne sa place... j'adore !

Lire des contes, des légendes.

Regarder chaque jour pousser les plantes fleurs de mon jardin.

J'aime sentir les huiles essentielles, respirer largement et sentir un apaisement s'installer.

En groupe de sophrologie, l'année dernière, j'ai vécu un moment top ou toute ma colonne vertébrale est entrée en vibration, c'était incontrolable et super top... sans doute, ce que l'on appelle l'ouverture de la kundalini.

Découvrir et cueillir une framboise à point sucrée dans l'arbuste bien sûr, pas dans la barquette.

Dans mon travail, lorsqu'une personne me témoigne sa confiance sans forcément l'exprimer explicitement d'ailleurs, je connecte une gratitude profonde et sincère qui me met en paix, j'ai alors le sentiment d'exister.

En 2010, quand j'ai commencé les travaux de ma maison, des voisins que je connaissais à peine m'ont proposée de m'héberger... une sacré belle attention !

Dans un village du Sénégal, une femme qui vit de pas grand chose me demande avec un grand sourire si je suis heureuse d'être là. Je lui réponds que oui, que l'accueil du village est super... Elle me répond "Alors si tu es heureuse, je suis très heureuse."

J'ai eu une révélation en lisant "Se libérer du connu" de Krishnamurti.

Le seul jour de ma vie où j'ai pu courir autour d'un stade avec le sentiment de ne jamais m'arrêter.

J'aime découvrir un livre qui me passionne, et être plongée dedans au point de ne pas le quitter tant que je n'ai pas fini.

J'adore rêver, un jour j'ai fait un grand rêve où dans une course poursuite, j'avais la faculté de me fondre dans le décor pour échapper à des guerriers... Au final, j'ai traversé une porte et découvert un paysage merveilleux, immense et sous un ciel magnifique... au réveil, j'étais en super forme.

Je suis au fond de mon lit avec une grosse bronchite, le téléphone sonne c'est un ami indien qui prend de mes nouvelles... comme je vis seule il me propose de m'apporter une soupe bien chaude... cela fait plus de vingt ans que nous sommes toujours amis.

Avoir rencontré un ami samedi soir et avoir partagé un dîner à 4 improvisé.

Me lever le matin de Noël et constater que le morceau de gâteau laissé pour le Père Nöel avait disparu.

Avoir revu mes amis indiens.

Quand je compte les clochettes des brins de muguet et que j'en trouve 13.

Caresser la main potelée d'un bébé, lui faire des bisous.

Quand je peins une toile : entrer en résonance avec un détail de matière, laisser mon imagination courir et suivre le fil sans réfléchir ni construire.

Renoncer à comprendre TOUS les êtres humains et me dire que sans doute, ils ne se comprennent pas eux-mêmes.

Aller pêcher des coques ou des moules, les préparer et les manger entre amis.

Accompagner mon amie Barbara chez le véto, quand son chat est tombé malade, la soutenir et la rassurer.

Prendre un bon bain chaud avec des huiles essentielles et prendre mon temps.

Ecouter mon amie Nicole parler de ses rencontres avec des maîtres bouddhistes.

Le jour où Thierry m'a proposé de faire le régime Happython.

Dans un village de la frontière birmane, il pleut et au détour d'un virage nous découvrons un enfant plongé dans un livre, nous tentons un dialogue avec ses parents... peu de mots beaucoup de sourires,... avant de partir, le père, à qui je ne peux donner d'âge tant il parait fatigué, me donne une calebasse... elle est là à coté de moi.

Concernant le bonheur, ce sont mes enfants qui remportent la palme !

Un soir, dans un groupe de transe, j'ai entrainé tout le groupe à écraser tous les monstres de la terre, sans un mot, chacun a compris, et les uns après les autres, ils ont suivi mes mouvements, lorsque nous en avons parlé après, c'était top.

Quand mon ami Rémi a accepté que je participe à son projet artistique.

Aller au cirque avec mes parents quand j'étais enfant.

Me réjouir d'éprouver de la tristesse et de la compassion vers les personnes des pays en guerre ou sous dictature, et de refuser de baisser les bras.

Ce qui me rend heureuse, c’est l'amour, évidemment..

J'ai reçu dimanche dernier un couple simple et heureux, leur bonheur est contagieux !

Neuf jours de régime et une petite chansonnette émerge en moi : happy happypy happy happy Happython !

Lâcher-prise sur le pouvoir de changer le monde et prier chaque jour pour que la violence cesse.

Le jour où j'ai appris que j'allais aller travailler aux US pendant quelques mois, c'était une première, pour moi qui n'avait pas beaucoup voyagé.

Choisir un cadeau pour un/une ami/e pas forcément cher, pas forcément à la mode, pas forcément beau... celui qui lui plaît et lui convient.

Renoncer à utiliser certains mots, par exemple : parfait, droit, rectiligne, logique, normal, à vie, le/la meilleur/e,...

Être à jour dans mon travail.

Le jour où le fils d'ami en vacances chez ses grands-parents, n'a pas voulu parler avec ses parents au tél, et disait tout le temps : "Je veux parler à Claudie" dès que je repassais le tél à l'un des parents, il recommençait...

Faire le vide chez moi dans ma tête.

Le jour où je me suis autorisée à dire à un patron malhonnête (il pratiquait des jeux de surfacturation...) ce que je pensais de lui simplement, sans hausser le ton, en restant polie, j'ai quitté ensuite la boîte plus légère.

Enfant j'adorais construire des chalets en bois avec ce jeu que mes cousins avaient : imbriquer les batonnets, choisir la place de la porte des fenêtres, et pour couronner le tout, placer le toit vert !

Ce qui me rend heureuse, c'est un ami qui vient me rendre visite.

Envoyer une grosse bise à la petite fille qui a papoté avec moi devant ma maison et m'a confié qu'elle était fatiguée de marcher.

Me dire que j'ai du mal à trouver un moment de bonheur quand je suis fatiguée, puis en trouver un sans réfléchir.

Mon amoureux tente de m'expliquer la relativité et la théorie du big bang, plongé dans ses explications il utilise des métaphores, prend des objets pour illustrer... au début je questionne, puis d'un coup, je ne vois que lui et me dis : je l'aime !

Écouter de la musique, Lama Gyurmé, musique indienne, ou chants africains.

J'ai découvert le musée Dali en Espagne avec une profonde joie, un émerveillement face à autant de liberté.

Dans une épicerie, hier, j'ai découvert des gaufrettes avec des messages écrits... Enfant, c'était la surprise de découvrir le message.

Etre sous la couette dans une chambre mansardée et entendre la pluie sur le vélux.

Courir dans la cabane au fond du jardin, et y découvrir au printemps les petits chats nouveaux nés.

Quand j'ai passé deux jours au bord de la mer dans un endroit pas forcément joyeux a priori : Dunkerque, j'étais avec mon amoureux, nous nous baladions sur la plage avec notre musique box, nous nous sentions libres jeunes et heureux, l'avenir était devant nous l'amour nous transportait.

Samedi soir j'ai organisé un diner, j'ai parlé du Happython à mes amis, un copain m'a demandé ce qui me rendait heureuse... Trop d'attention et de partage !

En voyage d'étude sur les tradis praticiens, nous avons été accueillis par malades, soignants et villageois, au rythme des djembés, chants et danses,... un bonheur de frissons, et des échanges de regards mouillés d'émotions.

Je suis en Afrique, la voiture a calé, et dans ce chemin en pente, il n'est pas facile de repartir... Chacun y va de son commentaire, son idée, mais sans succès, puis après plusieurs tentatives, l'un de mes compagnons de route a une idée et me demande de monter dans la voiture à côté du chauffeur... Certains sont derrière pour pousser, d'autres sur les côtés, et dans un élan collectif, tout le monde y met son énergie... la voiture résiste puis démarre, quand le bruit du moteur rassure, tout le monde s'engouffre, mon guide à côté de moi, 4 derrière, d'autres dans le coffre... Épatée, je leur dis : "Je n'ai jamais vu des français faire un truc pareil, vous êtes vraiment des pros de mécanique" Un moment incroyable !

Sentir la fleur d'oranger.

Recevoir une carte postale d'un ami en voyage, et y lire son petit message de bonheur partagé.

Accepter de rompre certaines relations plutôt que faire semblant.

Dans mon quartier surnommé village, tout le monde se salue, quand je suis arrivée il y a deux ans, les voisins sont venus me serrer la pince pour se présenter... une belle chaleur humaine que je goûte au quotidien.

Que de moments heureux, quand mon amoureux de maternelle m'attendait pour entrer en classe, et me prenait par la main dès mon arrivée.

Manger des carottes rapées avec une pointe d'ail.

Je suis dans mon lit dans une grande chambre aux draps humides... j'entends les bruits de la forêt, ceux de la nuit qui intriguent et me font me dire : je suis en Afrique.

Apprendre en fin d'année 2011, que la greffe de moëlle d'une amie pour son frère atteint de leucémie avait super bien fonctionné... rien d'autre n'a plus compté que cette joie !