J'ai passé un très bon moment à écrire ce modeste poème à ma poupée, ma petite dinde, ma petite julia : Eh oui faut bien que j'assume, C'est une dinde, ma belle brune. Une dinde, à sa maniere, Une sublime poule fermière. Y en a pas deux comme elle. Ça serait trop cruel. Elle a beau être sincère, cette dinde, elle m'exaspère. Bien souvent, je l'attends. Est-ce si loin l'Isle-Adam ? Bien sûr, elle est en retard, Ma dinde aux cheveux noirs n'est jamais trop pressée. Sauf quand il faut rentrer chez sa mére, sa maman, son bichon qui l'attend. Quand je la vois déguerpir Ma dinde au beau sourire, à bord de sa Clio grise, J'ai la moustache qui frise. J'aimerais tant la garder, dans mon ptit lit douillet Au pire dans mon frigo, Ma dinde aux gros lolos. Le soir, chez des amis, une autre histoire s'écrit. De mes bras, se dérobe, Ma belle dinde me snobe, Car il faut donner le change, Même si ça me dérange, Même si je trouve ça étrange Même si ça me démange. De lui sentir les cheveux, Ma dinde a l'air sérieux. Je ne pourrais pas finir Sans parler d'elle en bien, Cette belle dinde qui veut me fuir N'est pas une bonne à rien Outre ses beaux atouts Ma petite dinde d'amour Est une fille magnifique Qui le sait pas c'est magique J'aime tant son ptit nom Y'en pas deux qui l'ont Son ptit rire malicieux Qui creuse son nez gracieux Ses petits taches de rousseur Qui changent de couleur Quand l'amour nous enflamme Ma dinde est une belle femme Autant de choses à dire Autant de choses qui m'inspirent Sur cette dinde qui veut me fuir Et avec le sourire. Oui parfois on se brouille, Oui parfois elle me saoule, Mais j'ai tellement les boules, Oui j'ai tellement la trouille, Quand loin de moi est ma poule. Pfff. Enfin bref. Cot cot cot Julia? Julia ? Julia ? Où es-tu ?

Ce qui me rend heureuse, c'est le sourire des gens le matin dans le RER, c'est tellement rare.